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     Dans son livre : "Candidats, répondez !" paru pendant la campagne présidentielle, monsieur Attali avait consacré une page à la langue française. Comme tous ses articles, il en consacrait une partie à une thèse, une seconde partie à la thèse opposée.

     En faveur d'une action vigoureuse de défense de la langue française, il plaidait pour que la France porte une attention paticulière aux pays francophones de sorte qu'ils ne se détournenet pas de notre bien commun. Dans une deuxième partie il montrait le point de vue de ceux qui était opposés à ce que la France s'intéresse à sa langue parce que les Africains "francophones" étaient trop pauvres pour être nos clients, etc... Comme il finissait sur cette opinion, on avait l'impression qu'il s'agissait là de son point de vue, impression qui se confirmait par ce qui est dit dans son "Rapport" où on peut lire qu'un petit Français entrant en sixième doit déjà parler l'anglais. Autant dire que nous ne portions pas monsieur Attali dans notre coeur.

     Il vient de livrer dans une récente intervue une opinion qui nuance ses propos. Il affirme qu'il est très en faveur de la Francophonie, qui est un grand atout pour la France. On aimerait pourtant savoir ce qu'il pense de la piteuse phrase de Kouchner : "l'anglais est  l'avenir de la francophonie." Inutile de dire que le journaliste n'a pas posé la question.

     C'est le titre qui barre la page du Monde du 22 novembre.

     Qu'attendrait-on après un tel titre ? L'éditorial est : "Messieurs les Anglais... restez" et il énumère trois raisons. La première, c'est limportance de la City. Mais cette grande raison ne suffisant pas au raisonnement de l'éditorialiste, celui-ci nous en donne deux autres : l'Europe de la défense, que nous combattons puisqu'il ne peut y en avoir (l'Otan, etc.) et la dernière raison : les Britanniques sont défenseurs de l'Europe des services, contre quoi nous devons lutter peu à peu. Comme on le voit, les Britanniques peuvent bien quitter l'Europe telle qu'elle est, ce n'est pas nous qui nous en plaindrons, au contraire, nous n'aspirons qu'à la quitter aussi dans l'espoir de reconstruire quelque chose de plus raisonnabe

     Monsieur le Député Myard constate la situation castastrophique de la langue française dans les institutions européenne, situation qui ne cesse de se dégrader, et vite.

     Il pose une question au Premier Ministre, lui demande quelle "action vigoureuse" il entend mener pour que cette institution cesse de devenir une machine à angliciser.

     Il est vrai que parmi les parlementaires, à l'exception de messieurs Myard, Chevennement et Dupont-Aignan, on n'en voyait pas à la manifestation du 18 juin au Panthéon. Quand les hommes politiques vont-ils cesser d'applaudir à l'abaissement de la France ?

    Les différences de traitement des différentes guerres par la presse ne sont pas seulement affligeantes, elles sont condamnables.

     En Syrie, il est entendu qu'il y a des bons d'un côté, et de l'autre côté les mauvais, ce qui est une présentation honteuse uniquement dirigée par la pensée unique française.

     En Palestine, on n'ose pas en faire autant. On s'agite beaucoup pour un cessez le feu. Mais c'est de faire la paix qu'il s'agit, et d'une paix dont les uns n'ont nul besoin.

     Enfin en RDC. Le Monde nous en informe un peu aujourd'hui, déroute des forces de Kinshasa face aux rebelles. Déroute aussi de l'ONU, comme d'habitude. Nouveau triomphe de Kagamé, l'ennemi juré de la France. France qui est prête à tout céder.

     Les troupes françaises se retirent d'Afghanistan, même si l'argent continue de s'y déverser. On ne tardera plus à savoir pour quels résultats. Et pendant ce temps, on intègre un peu plus l'Otan...

     La joute Fillon Copé fait beaucoup parler. C'est tout à fait normal que le plus grand parti aujourd'hui d'opposition intéresse la presse. C'est, dit-on, le jeu démocratique. Mais que la presse ne parle que de cela ou peu s'en faut, c'est déprimant. De France 2 à BFMTV, cette information fait la une. Et pour quoi nous dire ? Qu'on ne sait rien des résultats, et c'est ce qui fait s'écouler un flot de commentaires. Le proche Orient est à feu et à sang, la RDC brûle plus que jamais, on n'en parle à peine, ou pas.

     Comment ne serions-nous pas dégoûtés de cette démocratie-là, cette fausse démocratie dont les représentants du peuple, gauche et droite réunies, annulent la volonté exprimée par le peuple ?